Coachella est l’un des plus gros festivals aux Etats-Unis et même si Beyoncé est en tête d’affiche, la majorité de la programmation reste masculine, c’est le cas sur la plupart des festivals importants des Etats-Unis au Canada, comme c’est le cas avec Lollapalooza ou ceux de Reeding et de Leeds, en Angleterre.

Et c’est bien dommage, surtout après la vague de mouvement #MeToo. Beaucoup attribuent cette faible représentation féminine à l’industrie musicale et c’est vrai que historiquement, c’est un milieu d’homme emprunt de l’héritage phallocentrique et de la devise «  Sexe, Drugs and rock’n’roll ».

Pour revenir à la racine du mot, étymologiquement phallocrate vient de phalos en grec qui signifie le sexe masculin et crate vient de cratos qui désigne le pouvoir. Donc un phallocrate, c’est un homme qui abuse de son pouvoir.

Selon Pitchfork, un site web américain dont la spécialité est la musique, les quelques 100 artistes ayant participé au 23 festivals l’an dernier aux Etats-Unis et au Canada, seulement 14 % sont des femmes.

Mais aujourd’hui, il y a beaucoup plus de femmes qu’avant selon Vanessa Reed, fondatrice de PRS, fondation britannique qui veut remédier à l’égalité entre les sexes au sein des festivals. Même si Beyoncé est la tête d’affiche du festival Coachella, elle la partage tout de même avec The Weeknd et Eminem, donc on ne peut pas dire que la programmation soit 100 % féminine. Même si elle a réunie ses partenaires du groupe Destiny Child. Pourtant, les Etats-Unis ne manquent pas de chanteuses pop talentueuses, Beyoncé aurait très bien pu partager l’affiche avec Miley Cyrus et Lady Gaga.

D’ailleurs, c’est aussi le cas pour la tête d’affiche de Rock-en-Seine en France qui a mis à l’honneur les hommes comme ceux de 30 Seconds to Mars, Justice ou encore ceux de Cigarettes After Sexe. S’il devait y avoir trois têtes d’affiches féminines, ce serait Jain, Clara Luciani et Hoshi.

 

En espérant qu’un jour ou l’autre, cela change.